Les défaillances d’entreprises n’ont jamais été aussi peu nombreuses depuis 35 ans. En 2021, elles ont chuté de 12 % par rapport à l’année précédente, et même de 45 % par rapport à 2020, selon le cabinet Altares. Les dispositifs d’aide mis en place par l’Etat face à la crise sanitaire semblent avoir rempli leur mission alors que la reprise économique s’amorce. Pourtant, la fin du « quoi qu’il en coûte », les difficultés d’approvisionnement en matières premières et l’inflation pourraient mettre à mal des trésoreries déjà fragilisées. Au cours de cette table ronde, Cédric Garcin, secrétaire général du CIRI, ainsi que des investisseurs, conseils et avocats évoquent les perspectives économiques en cette année électorale, la mise en œuvre du plan de relance, la question de la capitalisation des PGE mais aussi les mutations en cours dans la pratique du restructuring. Dans ce contexte particulier, ils reviennent sur la mise en œuvre des ordonnances du 15 septembre dernier.
Intervenants :
- Timothée Gagnepain, associé, Mc Dermott Will & Emery
- Philippe Druon, associé, Hogan Lovells
- Laurent Jourdan, associé, Racine
- Jean-Louis Grevet, associé, fondateur, Perceva
- Guillaume Cornu, associé, EY
- Aurélien Loric, associé Eversheds Sutherland
- Cédric Garcin, secrétaire général du Comité Interministériel de Restructuration Industrielle (CIRI)
La situation économique
Philippe Druon, associé, Hogan Lovells : 2021 était assez extraordinaire, au sens où nous tous, autour de la table, n’avons jamais vécu une telle année avec aussi peu de défaillances. L’afflux de nouveaux dossiers, que ce soit en procédure collective ou mandat ad hoc, s’est brutalement arrêté en...