S’ils sont loin d’être nouveaux, les SPAC (special purpose acquisition companies) se sont multipliés ces derniers mois outre-Atlantique. Jusqu’à 2014, les levées de fonds relatives à ces véhicules d’investissement représentaient moins de 2 % de celles des introductions en Bourse aux Etats-Unis. En 2019, elles en représentaient 18 % et en 2020, 45 %. Le phénomène se déplace désormais en Europe, mais dans une moindre mesure pour l’heure. Sept experts reviennent sur les particularités de ces sociétés d’acquisition à vocation spécifique par rapport à une opération de M&A classique et analysent les raisons de l’engouement qu’elles suscitent ainsi que la problématique de l’alignement des intérêts entre promoteurs, investisseurs et cibles.
De gauche à droite en haut :
- Annie Maudouit, of counsel, Winston & Strawn
- Aurélien Narminio, head of equity listing, Euronext
- Maud Bakouche, associée, Racine
- Cyril Niboyet, managing director, Deutsche Bank
- Bruno Cavalié, associé, Racine
- Pierre Villadary, head of high-tech, media and telco unit, Autorité des marchés financiers (AMF)
- Marc Menasé, entrepreneur, et fondateur de Founders Future
- Marc Menasé, entrepreneur, et fondateur de Founders Future
Bruno Cavalié, associé, Racine : Il y a deux façons de définir un SPAC. La première est d’aller à l’essentiel. Qu’est-ce qu’un SPAC ? Il s’agit une société constituée sous la forme d’une société anonyme, généralement créée par deux ou trois fondateurs qui vont lever des fonds pour accéder à un...