L’activisme actionnarial n’est plus l’apanage d’une typologie d’investisseurs mais essaime dans les comportements d’autres catégories d’actionnaires, de plus en plus vigilants sur les stratégies de création de valeur. S’il est devenu un sujet de préoccupation pour tous les conseils d’administration, les sociétés ont toutefois plusieurs moyens pour y faire face.Interview croisée par Houda El Boudrari de Nicolas Bombrun, avocat associé, SHEARMAN & STERLING, et Rich Thomas, associé-gérant, responsable de l’équipe «Shareholder advisory» pour l’Europe, Lazard.
Qu’est-ce que l’activisme actionnarial ? Pouvez-vous nous brosser un portrait des acteurs et des buts qu’ils poursuivent ?
Nicolas Bombrun : L’actionnaire activiste peut généralement être défini comme un investisseur prenant une participation aux fins d’user de ses prérogatives d’actionnaire et de son pouvoir d’influence pour émettre, à l’égard des dirigeants, des revendications ou des critiques motivées par des objectifs financiers ou extra-financiers.