63 101 ! C’est le nombre de défaillances d’entreprises recensées en 2013 par Altarès. Autant dire que la reprise espérée par certain l’an dernier ne s’est pas concrétisée. Et pour cause, l’état de l’économie française demeure chaotique dans de nombreux secteurs. Si bon nombre d’entreprises avaient renégocié leur dette les années précédentes, la persistance de la crise a fini par affecter durement les performances opérationnelles. Même les plus solides d’entre elles ont commencé à souffrir de l’absence de croissance, avec pour conséquence un nombre toujours aussi élevé de redressements judiciaires. Face à cette triste réalité, l’exécutif se dit mobilisé et applique «une stratégie d’endiguement», au risque d’intervenir un peu trop au goût des investisseurs étrangers.
Actionnaires/créanciers : la nouvelle donne
Cette stratégie passe notamment par l’ordonnance portant réforme de la prévention des difficultés des entreprises et des procédures collectives, qui laisse la plupart des intervenants du restructuring sur leur faim. L’avancée majeure de ce texte est la possibilité désormais d’exproprier de force les...