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A Plus Finance : une stratégie dynamique dans un environnement porteur

Publié le 18 octobre 2019 à 10h20    Mis à jour le 18 octobre 2019 à 17h13

Société de gestion indépendante créée en 1998, A Plus Finance bénéficie de plus de 20 ans d’expérience dans la gestion d’actifs non cotés, auprès d’une clientèle d’institutionnels et privée. La société est agréée AIFM depuis juillet 2014. L’activité capital-développement et transmission, lancée en 2009, regroupe aujourd’hui six personnes.

A Plus Finance intervient dans cinq domaines :

– le capital-développement et la transmission à travers l’accompagnement de petites et moyennes entreprises déjà bien établies ;

– l’investissement dans les jeunes entreprises innovantes en France ;

– l’immobilier, à travers la structuration de fonds dédiés aux résidences services seniors non médicalisées pour le compte d’institutionnels et de particuliers ;

– l’assistance aux sociétés spécialisées dans le financement du cinéma et de l’audiovisuel ;

– enfin, la multigestion. Cette activité était initialement réservée à la clientèle patrimoniale historique de la société de gestion.

Répartis entre Paris et Marseille, les actifs gérés ou conseillés s’élevaient au 30 juin 2019 à 635 millions d’euros, dont plus de 60 % pour le compte d’institutionnels.

A Plus Finance intervient dans l’univers «small-cap», auprès de PME valorisées entre 5 et 50 millions d’euros. 24 investissements ont été réalisés pour des montants pouvant aller jusqu’à 5 millions d’euros.

Des interventions variées

A Plus Finance propose une offre «one-stop shop» comprenant à la fois l’equity et la dette. Les investissements sont, en effet, réalisés soit en capital, à travers des participations minoritaires ou majoritaires, soit en dette à travers des obligations convertibles ou des obligations à bons de souscription d’actions (OBSA).

La société intervient dans le cadre de montages variés, notamment les OBO (owner buy out), MBO (management buy out), MBI (management buy in) ou BIMBO (buy-in management buy out).

A Plus Finance intervient seule ou avec d’autres fonds d’investissement privés ou publics, notamment la BPI. Elle opère à travers des fonds gérés pour le compte de tiers, avec des véhicules spécifiques créés pour des institutionnels et des family offices.

Dans son activité de transmission, l’équipe d’A Plus Finance se positionne comme principal interlocuteur des dirigeants pour monter et structurer l’opération de reprise. Elle peut assister les dirigeants ou prendre en charge les discussions et les négociations avec les banques seniors.

Cela l’amène à aborder plusieurs thématiques pour accompagner le repreneur : la stratégie de l’entreprise, les opérations de croissance externe, l’organisation opérationnelle et la gouvernance, le recrutement ou la mise en place de reportings pour les plus petites entreprises.

La valeur ajoutée d’A Plus Finance réside dans sa proximité avec les PME. Pour répondre à l’émergence d’écosystèmes de financement de plus en plus efficaces, elle a choisi, en 2016, de se rapprocher de l’équipe de Finadvance pour monter un bureau à Marseille. Cette opération lui a permis de renforcer sa présence dans la région PACA.

«L’équipe, une des plus anciennes de la région, bénéficie d’une connaissance très fine de tout le tissu local et connaît parfaitement les intervenants et le système entrepreneurial dans les territoires. La bonne connaissance de cet écosystème permet d’identifier les deals le plus tôt possible», met en avant Fabrice Imbault, directeur général d’A Plus Finance.

Dans la continuité de ce développement et pour tirer parti du TGV qui met la métropole bordelaise à deux heures de Paris, d’autres accords sont prévus dans la région Aquitaine dans un avenir proche, sous la forme de rapprochements ou d’associations.

Un environnement porteur

L’activité transmission d’A Plus Finance bénéficie d’un contexte général très positif comme l’indique Fabrice Imbault : «Le secteur bénéficie d’un réel dynamisme. Un accès plus facile aux financements, en equity ou en dette, encourage les repreneurs à mener des opérations. De l’autre côté de la chaîne, les chefs d’entreprise se posent la question de la transmission de plus en plus tôt. Les valorisations sont à des niveaux intéressants, ce qui constitue un élément incitatif fort pour les cédants.»

Fabrice Imbault pointe également l’évolution positive du cadre réglementaire : «La loi Pacte représente une avancée indéniable. Néanmoins c’est la suppression de l’ISF, qui constituait un réel frein à la transmission, qui a été très favorable à notre activité. Les différents acteurs perçoivent également une plus grande stabilité fiscale, facteur essentiel dans la mesure où transmettre une entreprise prend du temps.»

Enfin, tout un éco-système d’intervenants qui se sont structurés sur le plan régional, facilite les transactions.

Tous ces facteurs positifs s’inscrivent dans une dynamique entrepreneuriale forte qui renvoie une image très valorisante de l’entrepreneur. Fabrice Imbault souligne que le récent discours du président Macron va encore plus loin en opérant une mutation majeure : «Les autorités ne souhaitent plus reproduire le modèle économique allemand, consistant à faire de nos PME industrielles des ETI. Elles privilégient désormais plutôt le modèle américain en cherchant à transformer les start-up françaises en licornes. Ce changement majeur de paradigme s’accompagne d’une cagnotte de 5 milliards d’euros investis dans les start-up sur trois ans. Il réduit l’horizon de temps entrepreneurial et accroît de fait le nombre d’opérations.

Questions à Fabrice Imbault, directeur général d’A Plus finance

Diplômé de l’European Business School et de l’Université Paris-IX Dauphine (master Banque-Finance), Fabrice Imbault a commencé sa carrière en 1996 chez W Finance (groupe Allianz) comme responsable marketing, puis responsable du département d’ingénierie financière et patrimoniale. En 2004, il devient directeur du marketing d’Edmond de Rothschild Asset Management. En 2007, il est nommé directeur du marketing et de la communication chez Oddo Asset Management. En 2009, Fabrice Imbault est nommé directeur du développement chez A Plus Finance puis directeur général en 2014.

Quels sont les enjeux d’avenir pour A Plus Finance ?

Nous allons lancer à l’automne un nouveau véhicule dédié aux institutionnels. Notre objectif est de lever 80 à 100 millions d’euros. Ce véhicule regroupera des opérations de capital transmission avec une approche multi-régionale, en s’intéressant à des PME dans la moitié sud de la France. La spécificité de la stratégie d’investissement sera de se concentrer sur les PME en phase de mutation digitale, sociétale ou environnementale.

Nous estimons que les PME françaises font face à ces trois enjeux clés pour grandir. Nous comptons sur notre expérience et notre connaissance du tissu local des PME pour convaincre les institutionnels de financer des opérations portant sur les small caps. Ces dernières sont parfois considérées, à tort, comme présentant un profil plus risqué que dans le mid-cap.

Pourquoi ces trois enjeux sont-ils particulièrement importants pour les PME françaises ?

La démarche très volontariste des autorités dans le domaine de l’entrepreneuriat ne peut occulter les trois enjeux fondamentaux que doivent affronter les PME françaises.

Sur le plan digital, seule une PME française sur huit réalise des ventes en ligne aujourd’hui. On peut donc mesurer le retard français par rapport à d’autres pays dans le monde. Ce manque d’intégration du digital freine la croissance des entreprises. De très belles PME, souvent industrielles, sont concentrées sur la production et moins sur ce type de développement commercial. Il est essentiel de les aider à faire face à cette mutation.

Quant à l’aspect environnemental, les enjeux sont également phénoménaux sur les dix prochaines années et impactent l’outil de production des PME. Certaines ont pour clients de grands groupes qui ont mis en place des critères environnementaux très forts s’appliquant à leurs fournisseurs.

Enfin sur l’aspect sociétal, les PME sont confrontées à un réel défi pour recruter et garder les talents. La vision actionnariale doit évoluer pour modifier le partage de la valeur dans les PME et ainsi renforcer leur attractivité en étant plus inclusives. C’est particulièrement le cas dans les territoires, où les besoins en profils qualifiés ne sont pas toujours remplis.

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