Affaires Cahuzac, Fillon ou Sarkozy sont autant de dossiers sensibles auxquels le Parquet national financier (PNF) a été associé en huit ans d’existence. Alors que l’instance est de nouveau sous le feu des projecteurs (et des critiques) dans le cadre de l’affaire dite des cabinets de conseil, celui qui est à sa tête depuis 2019 nous éclaire sur sa feuille de route. Dans les locaux du PNF au 20e étage du tribunal judiciaire de Paris, Jean-François Bohnert, ex-procureur de Reims, passé par l’unité de coopération judiciaire de l’UE Eurojust, pointe les avancées obtenues par son service, fer de lance de la lutte contre la délinquance économique, mais aussi la faiblesse de ses moyens.
Quel bilan dressez-vous pour le Parquet national financier en 2021 ?
Malgré les critiques dont il a pu faire l’objet dès sa création, j’ai le sentiment que le PNF a réussi à s’insérer dans le paysage de la lutte contre la grande délinquance économique et financière. Aujourd’hui, le domaine phare de notre action est la lutte anticorruption, qui concerne la moitié de...