Dans un contexte de nouvelle «révolution agricole», marquée par la mondialisation et l’apparition de nouvelles puissances agricoles (la Russie sur les marchés céréaliers par exemple), la disparition récente des quotas agricoles européens (lait, sucre) qui rend les marchés à la fois plus volatils et ouverts, l’accélération de la transition agricole vers un modèle plus durable (demande de traçabilité et agriculture biologique), les disruptions radicales à l’œuvre dans le secteur (bouleversement des modes de consommation), ou encore les évolutions réglementaires à venir comme la séparation des entités chargées de la vente et des prestations de conseil prescriptif en matière d’intrants phytosanitaires à compter du 1er janvier 2021, les coopératives s’adaptent pour atteindre une taille critique et parvenir à maîtriser les activités amont et aval, afin de mieux diversifier les risques.
Par Adrien Debré, associé, et Clara Tournès, avocate, Cornet Vincent Ségurel
Piliers clés du développement du secteur agricole en France depuis l’après-guerre, les coopératives agricoles, acteurs du développement des territoires dans l’Hexagone, représentent un poids important dans le domaine agro-industriel en France : 40 % du chiffre d’affaires de l’agroalimentaire...