Alors que l’Agence française anticorruption (AFA) multiplie les contrôles ciblés et s’attaque à des secteurs sensibles comme la santé, sa directrice Isabelle Jegouzo – nommée en 2023 – défend une approche plus offensive et lisible. Face aux dispositifs « cosmétiques » ou à la criminalité organisée, l’AFA affine sa stratégie, multiplie les contrôles sectoriels et n’exclut plus de recourir aux sanctions.
Vous avez pris la tête de l’Agence française anticorruption (AFA) en 2023. Quel premier bilan dressez-vous ?
La France dispose, depuis la loi Sapin II du 9 décembre 2016, d’un excellent dispositif de prévention et de détection des atteintes à la probité. Concernant les acteurs économiques, ce dernier a fait ses preuves et la plupart des entreprises assujetties* disposent d’un tel dispositif. Il est parfois...