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La lettre d'Option Droit & Affaires

Corporate

La digitalisation des assemblées générales des sociétés cotées

Publié le 1 février 2023 à 12h51

Almain Avocats

Après deux années bousculées par la crise sanitaire, 2022 a marqué le retour à la « normale » pour les assemblées générales des sociétés cotées. En 2020 et 2021, un régime juridique exceptionnel avait été mis en place pour permettre la tenue des assemblées à huis clos, hors la présence des actionnaires. Temporaire, il n’a pas été reconduit, car il portait atteinte à certains droits fondamentaux des actionnaires, dont celui de participer en personne aux assemblées. Pour autant, les entreprises ont apprécié certaines mesures qui ont facilité la préparation et la tenue des assemblées. Dans le souci de tirer parti de l’expérience de la crise sanitaire, mais aussi de parer à d’éventuelles futures situations de crise, les pouvoirs publics ont demandé aux acteurs de la place de réfléchir aux nouveautés à introduire dans notre réglementation pour la rendre plus agile. Des réflexions importantes ont été menées et pourraient conduire à de prochaines évolutions législatives allant dans le sens d’une digitalisation plus importante des assemblées.

Par Stéphanie de Robert Hautequère, associée, Almain Avocats

Le droit français s’était montré précurseur, en offrant très tôt aux émetteurs la possibilité de communiquer de façon électronique avec leurs actionnaires dans certaines circonstances. La crise sanitaire a pourtant montré les limites du dispositif et a été l’occasion d’innovations en la matière. Le législateur devrait s’inspirer de cette expérience pour faciliter la préparation des assemblées et, par là même, favoriser la démocratie actionnariale.


La lettre d'Option Droit & Affaires

Opérations de visite des autorités administratives : les « personnes de passage » n’échappent pas aux saisies

De Guillenchmidt & Associés (DGA)    Temps de lecture 7 minutes

Questionnée sur la saisissabilité des documents des « personnes de passage » dans le cadre d’une enquête de l’Autorité des marchés financiers (AMF), l’assemblée plénière de la Cour de cassation (16 décembre 2022, n 21-23.719 et 21-23.685) a jugé que les agents pouvaient effectivement saisir les documents en lien avec l’objet de l’enquête appartenant à des personnes de passage. Cette solution, transposable à l’ensemble des enquêtes administratives sur autorisation du juge des libertés et de la détention (JLD) soulève des difficultés au regard du respect des droits de ces personnes qui ne sont pas toujours visées par l’enquête, notamment lors de la saisie de téléphones mobiles et de boîtes de messagerie dans leur intégralité. La conformité de cette interprétation jurisprudentielle aux droits et libertés fondamentaux devrait être soumise au Conseil constitutionnel et à la Cour européenne des droits de l’homme.

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