Les professionnels du droit prennent parfois la mouche et souvent la plume. Parmi ceux à avoir récemment publié un roman figure Nicholas Beaulieu, nom d’emprunt d’un avocat installé dans la capitale et tenant à son anonymat. Son livre Lawyers à la dérive, publié aux Editions Maïa, décrit le parcours haut en couleur d’un antihéros, portant le même pseudonyme que l’auteur, avocat d’affaires à la tête du bureau parisien d’un cabinet américain.
Pourquoi ce titre Lawyers à la dérive ? Est-ce que la profession d’avocat d’affaires est dénaturée quand elle prend un accent anglo-saxon ?
J’ai donné cette consonance américaine car il faut bien admettre que, sur le marché du M&A, la moitié des cabinets de premier plan sont installés outre-Atlantique. L’environnement anglo-saxon où baignent les avocats d’affaires se retrouve dans leurs tics de langage. Ils cherchent ainsi souvent « un...