La réaction politique est d’une célérité notable : treize jours après le refus de la fusion Alstom/Siemens par la Commission européenne, les gouvernements français et allemand ont publié le 19 février 2019 un manifeste pour une politique industrielle européenne adaptée au XXIe siècle (ci-après le «Manifeste») (1) qui «appelle à une stratégie industrielle européenne plus ambitieuse avec des objectifs clairs à horizon 2030».
Par Renaud Christol, associé, et Marc-Antoine Picquier, avocat, August Debouzy
De façon prévisible, le Manifeste met l’accent sur la nécessité pour l’Europe d’avoir une véritable politique industrielle afin d’être compétitive sur la scène mondiale et de développer des stratégies industrielles de long terme. Selon lui, cette évolution ne sera possible que si les Etats mettent en commun leurs financements, leurs compétences et leurs expertises.