A l’aune du nombre d’actionnaires individuels en baisse (8,5 % de la capitalisation boursière), du taux d’actionnaires présents dans les AG du CAC 40 qui a baissé de 11,5 % (2012-2016), des taux d’approbation staliniens des résolutions, on pourrait croire que les AG, en France, continuent d’être des chambres d’enregistrement.
Par Viviane de Beaufort, professeure à l’Essec BS, directrice du Centre européen en droit et économie
Toutefois, dans les travaux que nous menons depuis deux ans au CEDE–ESSEC, auxquels ont collaboré Max Boire, Nampoina Razafindratsita, Caroline Riesco et Mahamadou Niakate, aidés des statistiques du Grand Prix des AG intégré dans l’Institut du capitalisme responsable et d’éléments de Proxinvest, nous notons l’émergence de signaux faibles attestant de bouleversements des équilibres de gouvernance entre la direction, le conseil d’administration (CS) et l’assemblée générale.