Le droit de la concurrence est actuellement sous le feu des projecteurs. Il lui est notamment reproché d’empêcher l’émergence de champions européens et de ne pas contrôler assez efficacement les «géants» du numérique. Pour autant, les pistes de réforme avancées méritent d’être remises en perspective, au-delà de toute considération sectorielle ou conjoncturelle.
Par Dan Roskis, associé, Eversheds Sutherland
L’adaptation du droit de la concurrence aux enjeux économiques européens et mondiaux est vivement débattue depuis quelques mois.
Ces discussions se sont notamment intensifiées suite à l’interdiction, par la Commission européenne (la Commission) de la fusion Alstom/Siemens le 6 février 2019. Cette décision a en effet été critiquée en Allemagne et en France où l’opération avait bénéficié d’un fort soutien des gouvernements concernés. Le débat s’est depuis élargi au-delà du contrôle des concentrations et une réflexion est désormais lancée sur une évolution de l’ensemble des règles de droit de la concurrence.